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Laure Morali
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Sur un air de Leonard Cohen, la poète Laure Morali marche dans la ville de Montréal. Elle s'arrête, médite et écrit d'une rue à l'autre. D'un rêve à l'autre.
Entre en résonance avec les mots et les lettres. Engage le dialogue avec l'ange. Les mots se détachent et dans leur miroir, tout s'éclaire ou s'efface. Personne seulement est une méditation sur l'ombre et la lumière, sur les paradoxes et les forces opposées qui nous fondent, ensemencent nos vies et nos actes. -
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« Ce petit livre qui s'envole très haut est simplement magnifique. » Michel Waintrop, Terre sauvage La route des vents est celle que les nomades empruntent quand ils vont retrouver leur futur.
Dans une langue épurée et chaude, Laure Morali distille l'humanité ressentie au fil de ses voyages le long du Saint-Laurent et au-delà, au nord. Shimun, chasseur nomade de la nation innue, l'emmène loin dans la forêt. Il lui fait don d'un art de vivre : l'art d'être innu, l'art d'être humain.
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C'est d'abord un chant de retour. Une femme revient sur une île de Bretagne, dans le paysage de mer où elle a grandi. Elle habite sous un phare, et la nuit ravive les fantômes. Entre le pays et soi, désormais, un décalage, par toutes ces années d'Amérique collées sur la peau. Alors lancer des mots à la mer, par petits éclats, comme les messages des sémaphores. Une adresse à un aïeul, un capitaine qui est allé se perdre à l'ouest aussi, longtemps avant. Et le reflux des souvenirs, premières amours, cassures et dérives, pour s'éclairer où il y a eu partage des eaux, entre rester et s'en aller.
"Tout ce que nous aurions pu faire si nous n'étions pas partis au loin est resté là, inachevé. Les fantômes ne sont pas des morts, ce sont des vies que nous avons laissées en suspens."
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Laure Morali fait ici la bouleversante chronique d'une rencontre avec une terre, avec un peuple, avec un homme.
Une jeune femme née de l'autre côté de la mer prend seule la route. Vers le nord, obstinément, au-delà de Tadoussac, au-delà de Baie-Comeau. Elle ne consentira à s'arrêter qu'à Ekuanitshit, où elle fera la connaissance des soeurs Penassin et Nuenau ainsi que de Shimun, leur père. L'automne venu, Shimun invitera la jeune femme à parcourir avec lui Nutshimit, au coeur de la péninsule Québec-Labrador. En suivant Shimun brosse un vibrant portrait de la communauté innue à un moment charnière de son histoire. Si la vie quotidienne fait une large place à la modernité, si elle est aussi synonyme de contact avec des gens qui viennent de très loin, la fascination du territoire agit toujours comme un aimant, et l'esprit d'hospitalité des nomades dicte toujours leur conduite avec les visiteurs qui débarquent chez eux sans crier gare.
Shimun attend que le vent se calme pour que l'avion nous emporte dans le territoire. Nous avons acheté des provisions de nourriture pour tenir au moins deux mois dans le bois. On m'a offert une paire de raquettes tressées de lanières de babiche. Maniten m'a tricoté des chaussettes de laine et confectionné un chapeau en fourrure de lièvre arctique. Nuenau me prête l'une de ses paires de mocassins montants qu'elle enfonce dans mon sac avec ces mots: "Tu ne peux pas savoir comme on est bien dans Nutshimit. On marche, on pagaie, on admire le lac, les montagnes, on chasse, on coupe notre bois, on n'arrête pas un instant. Le visage de Shimun s'illumine. Ce n'est plus le même homme. Il faut que tu viennes avec nous pour comprendre. -; La forêt, c'est la maison de notre père ", ajoute Penassin.